Schneegans, Friedrich Eduard (Frédéric Edouard): Unterschied zwischen den Versionen

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<blockquote>„D’autre part, les fonctions de lecteur, que Schneegans continuait à assumer, l’amenèrent à étendre considérablement le champ de ses investigations. Scrupuleux comme il l’était toujours dans l’accomplissement de ses obligations, il ne se contentait pas d’enseigner à ses étudiants l’usage de la langue française, mais il considérait aussi de son devoir de faire connaître à un plus vaste public allemand ce qu’était la civilisation de la France, sa littérature et son art. D’où, nombre d’articles de culture et d’humanisme français, répandus dans des revues de haute vulgarisation, qui révélaient à des auditeurs cultivés quelques aspects du visage de la France. Ce sont des études sur Rabelais, sur Rousseau, sur Mistral, sur Eugène Carrière, dont il donne, en 1911, une traduction des ,Lettres et Ecrits‘. Il déploie ainsi une activité multiple, utile et féconde.
 
<blockquote>„D’autre part, les fonctions de lecteur, que Schneegans continuait à assumer, l’amenèrent à étendre considérablement le champ de ses investigations. Scrupuleux comme il l’était toujours dans l’accomplissement de ses obligations, il ne se contentait pas d’enseigner à ses étudiants l’usage de la langue française, mais il considérait aussi de son devoir de faire connaître à un plus vaste public allemand ce qu’était la civilisation de la France, sa littérature et son art. D’où, nombre d’articles de culture et d’humanisme français, répandus dans des revues de haute vulgarisation, qui révélaient à des auditeurs cultivés quelques aspects du visage de la France. Ce sont des études sur Rabelais, sur Rousseau, sur Mistral, sur Eugène Carrière, dont il donne, en 1911, une traduction des ,Lettres et Ecrits‘. Il déploie ainsi une activité multiple, utile et féconde.
  
Tout présageait donc une calme et paisible carrière professorale. Il avait l’espoir secret de trouver un jour sa place dans l’Université de sa ville natale, et voici qu’éclate le coup de tonnerre de 1914. Brusquement un abîme se creuse entre lui et ses collègues. Marié à une Française – il avait épousé en 1903 Mlle Anna Lichtenberger, fille d’Ernest Lichtenberger, professeur de littérature allemande à la Sorbonne – il se rendait bien compte qu’il lui était impossible de rester parmi ses collègues de Heidelberg. Il en tira courageusement les conséquences. Libre de toute obligation militaire, il demanda à être relevé de ses fonctions. Sa démission fut acceptée. Grâce à l’intervention d’amis suisses il obtint un refuge provisoire et providentiel en Suisse, au Gymnase Cantonal de Neufchâtel. Il s’y employa activement avec des amis comme Philippe Godet et le romaniste Arthur Piaget à accueilleir et à aider les internés français“ (Hoepffner, 1947, 91).
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Tout présageait donc une calme et paisible carrière professorale. Il avait l’espoir secret de trouver un jour sa place dans l’Université de sa ville natale, et voici qu’éclate le coup de tonnerre de 1914. Brusquement un abîme se creuse entre lui et ses collègues. Marié à une Française – il avait épousé en 1903 Mlle Anna Lichtenberger, fille d’Ernest Lichtenberger, professeur de littérature allemande à la Sorbonne – il se rendait bien compte qu’il lui était impossible de rester parmi ses collègues de Heidelberg. Il en tira courageusement les conséquences. Libre de toute obligation militaire, il demanda à être relevé de ses fonctions. Sa démission fut acceptée. Grâce à l’intervention d’amis suisses il obtint un refuge provisoire et providentiel en Suisse, au Gymnase Cantonal de Neuchâtel. Il s’y employa activement avec des amis comme Philippe Godet et le romaniste Arthur Piaget à accueilleir et à aider les internés français“ (Hoepffner, 1947, 91).
 
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Ernest Hoepffner, „Frédéric Edouard Schneegans“, Mémorial des années 1939-1945, Strasbourg 1947 (Publications de la Faculté des Lettres de l’université de Strasbourg, 103), 87-97 (mit Schrift.-Verz.); Drüll, HGL 1803-1932, 1986, 241; Kalkhoff, Romanische Philologie, 2010, 42-43; Léon Strauss / Christian Wolff, Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne 34, 3499; Kössler, Personenlexikon (online).
 
Ernest Hoepffner, „Frédéric Edouard Schneegans“, Mémorial des années 1939-1945, Strasbourg 1947 (Publications de la Faculté des Lettres de l’université de Strasbourg, 103), 87-97 (mit Schrift.-Verz.); Drüll, HGL 1803-1932, 1986, 241; Kalkhoff, Romanische Philologie, 2010, 42-43; Léon Strauss / Christian Wolff, Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne 34, 3499; Kössler, Personenlexikon (online).

Aktuelle Version vom 26. Mai 2016, 18:41 Uhr

Friedrich Eduard (Frédéric Edouard) Schneegans (5.5.1867 Straßburg – 11.3.1942 Saint-Gaudens); Sohn des Gymnasialdirektors (Protestantisches Gymn. / Johann Sturm-Gymn.) Karl Friedrich Schneegans (1822-1890) u. der Tochter des Straßburger Theologieprofessors Andreas J. Jung (1793-1863); verh. mit Anna geb. Lichtenberger (1873-1943)

Verf. Frank-Rutger Hausmann

Romanische Philologie

Protestant. Gymn. Straßburg; 1885-91 Stud. Klass. u. Rom. Philol. Straßburg; 1891 Prom. (Gustav Gröber) Straßburg; 1891 1. StE., Probejahr Hamburger Gelehrtenschule; Okt. 1892 Lektor U Heidelberg; 1.5.1897 Habil. (Fritz Neumann) ebd.; 16.11.1900 ao. Prof. Heidelberg; 23.7.1902 etatm. ao. Prof.; 30.9.1915 auf eigenen Wunsch entlassen; SS 1916 GymnProf. Neuenburg, Schweiz; 1926 ao. Prof. Strasbourg (Straßburg); 1928-36 o. Prof. Strasbourg (Nachf. v. Gustave Cohen).

Mitarb. KrJb (Romanist. Universitätsunterricht Baden); Hrsg. Bibliotheca Romanica.

Die Quellen des sogenannten Pseudo-Philomena u. des Officiums von Gerona zu Ehren Karls des Grossen als Beitrag zur Geschichte des altfranzösischen Epos, Straßburg 1891 (Diss.); Die Volkssage u. das altfranzösische Heldengedicht, Heidelberg 1886; Über die Gesta Karoli Magni ad Carcassonam et Narbonam. Ein Beitrag zur Geschichte des altfranzösischen Epos, Halle a. S. 1897 (Habil.-Schr.); Gesta Karoli Magni ad Carcassonam et Narbonam. Lateinischer Text u. provenzalische Übersetzung mit Einleitung, Halle a. S. 1898; Le théâtre édifiant aux XIVe et XVe siècles, Paris 1928; Le décor du livre alsacien au XVe et au XVIe siècle dans l’Humanisme en Alsace, Paris 1939.

„D’autre part, les fonctions de lecteur, que Schneegans continuait à assumer, l’amenèrent à étendre considérablement le champ de ses investigations. Scrupuleux comme il l’était toujours dans l’accomplissement de ses obligations, il ne se contentait pas d’enseigner à ses étudiants l’usage de la langue française, mais il considérait aussi de son devoir de faire connaître à un plus vaste public allemand ce qu’était la civilisation de la France, sa littérature et son art. D’où, nombre d’articles de culture et d’humanisme français, répandus dans des revues de haute vulgarisation, qui révélaient à des auditeurs cultivés quelques aspects du visage de la France. Ce sont des études sur Rabelais, sur Rousseau, sur Mistral, sur Eugène Carrière, dont il donne, en 1911, une traduction des ,Lettres et Ecrits‘. Il déploie ainsi une activité multiple, utile et féconde.

Tout présageait donc une calme et paisible carrière professorale. Il avait l’espoir secret de trouver un jour sa place dans l’Université de sa ville natale, et voici qu’éclate le coup de tonnerre de 1914. Brusquement un abîme se creuse entre lui et ses collègues. Marié à une Française – il avait épousé en 1903 Mlle Anna Lichtenberger, fille d’Ernest Lichtenberger, professeur de littérature allemande à la Sorbonne – il se rendait bien compte qu’il lui était impossible de rester parmi ses collègues de Heidelberg. Il en tira courageusement les conséquences. Libre de toute obligation militaire, il demanda à être relevé de ses fonctions. Sa démission fut acceptée. Grâce à l’intervention d’amis suisses il obtint un refuge provisoire et providentiel en Suisse, au Gymnase Cantonal de Neuchâtel. Il s’y employa activement avec des amis comme Philippe Godet et le romaniste Arthur Piaget à accueilleir et à aider les internés français“ (Hoepffner, 1947, 91).

Ernest Hoepffner, „Frédéric Edouard Schneegans“, Mémorial des années 1939-1945, Strasbourg 1947 (Publications de la Faculté des Lettres de l’université de Strasbourg, 103), 87-97 (mit Schrift.-Verz.); Drüll, HGL 1803-1932, 1986, 241; Kalkhoff, Romanische Philologie, 2010, 42-43; Léon Strauss / Christian Wolff, Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne 34, 3499; Kössler, Personenlexikon (online).