François-Émile Haguenin (6.2.1872 Cuchery, Dép. Marne – 25.1.1924); Ehemann von Noémi Pellaut Saint Agnan
Verf. | Frank-Rutger Hausmann |
Romanische Philologie
1890 Lycée Janson-de-Sailly Reims; 1892 ÉNS; 30.8.1896 Agrégation de Lettres (Agrégé des lycées pour l’ordre des lettres); Lycée de Moulins, Allier; 1897 Italienurlaub; 1901 Prof. en Littérature française Univ. de Nancy; Okt. 1901 ao. Prof. f. Französisch Seminar f. Orientalische Sprachen FWU Berlin; ab SS 1902 auch am Rom. Seminar; 1914 Rückkehr nach Frankreich; 1915 in geheimer Mission an der Franz. Botschaft Bern; 1916-17 Verhandlungsführer, um einen Kompromißfrieden mit dem Deutschen Reich auszuhandeln; 1919 in Berlin, um die Beschlüsse des Versailler Friedens zu überwachen; bis 1924 Leiter des Berliner Bureau d’études économiques et sociales des Franz. Außenministeriums.
„En octobre 1901, il était appelé à Berlin où il demeura jusqu’en août 1914 comme professeur de littérature française à l’Université et au Séminaire des langues orientales vivantes. Ainsi s’ouvrait devant lui une carrière brillante et pleine d’avenir. Une fois encore, il devait cette promotion à Louis Liard. Le Chancelier comte von Bülow fit prendre des renseignements sur ce jeune professeur. L’ambassadeur d’Allemagne à Paris y répondit de la manière la plus favorable et soulignait que par son mariage Haguenin se trouvait placé sur le même rang social que ses collègues allemands, tous issus de la haute bourgeoisie aisée.Le poste attribué à Haguenin était nouvellement créé, ce qui représentait une promotion universitaire car cela supposait que l’enseignant chosi pour l’occuper présentait des qualités particulièrement remarquables pour représenter son pays dans un milieu plein de préjugés envers la science française. Haguenin se sentait capable d’aider au rapprochement culturel souhaité entre les deux pays. Du côté français, on attendait qu’il fût en même temps un bon propagandiste de la pensée française. […].
Son enseignement donnant entière satisfaction aux autorités allemandes, son contrat fut renouvelé jusqu’au 14 août 1914 […]. Il avait noué de nombreux contacts dans la mesure où tout Français se rendant dans la capitale allemande trouvait accueil dans son appartement. Parmi ces visiteurs, citons les plus marquants, Valéry Larbaud, Marcel Ray, André Gide, dont la pièce Le Roi Candaule fut joué à Berlin en 1908, Jean Giraudoux, L. Réau, Pierre Comert, correspondant du Temps à Berlin, Henri Guilbeaux qui tenait la chronique des arts de la France dans le Berliner Tageblatt. Les hasards de la vie firent qu’il retrouva certains d’entre eux en Suisse au cours de la guerre, où ils travaillèrent parfois ensemble pour la défense de la cause française“ (Montant, 1996, 115-116).
Risop, Die romanische Philologie, 1910, 114, 116; Jean-Claude Montant, „Émile Haguenin, un homme d’influence“, in: Écritures franco-allemandes de la Grande Guerre. Hrsg. von Jean-Jacques Pollet und Anne-Marie Saint-Gille, Amiens 1996, 113-125; Kalkhoff, Romanische Philologie, 2010, 151; Landry Charrier, À la recherche d’une paix de compromis: Kessler, Haguenin et la diplomatie officieuse de l’hiver 1916-1917, in: Histoire@Politique 11, 2010; Marion Aballéa, „Une diplomatie de professeurs au cœur de l‘Allemagne vaincue. La mission Haguenin à Berlin (mars 1919-juin 1920)“, Relations internationales 150, 2012.